mercredi 14 octobre 2009

FEMMES EN MARCHE


      


LA MARCHE DE LA JUPE


  Quand le dialogue n'est plus possible dans l'Eglise, il descend dans la rue et "ça marche". Les 10 et 11 octobre des femmes qui ont lancé le Comité de la jupe (500 sympathisants), suite aux propos blessants du Cardinal André Vingt-Trois ("Le tout n'est pas d'avoir une jupe, c'est d'avoir quelque chose dans la tête") ont lancé une marche catho-citoyenne dans plusieurs villes de France. Elles veulent "ni partir, ni se taire". Elles ne veulent pas des féministes, même si elles déclarent : "C'est vrai que la place des femmes dans l'Eglise est emblématique de beaucoup de problèmes actuels : la non-représentation des laïcs, la discrimination envers certains groupes, la privation de parole.(....) Pour faire face à la crise des vocations l'Eglise considère qu'il faut redonner aux prêtres une situation d'autorité, faire de la prêtrise un job gratifiant, quitte à marginaliser les laïcs engagés, qui de fait son souvent des femmes."




        Une des responsables dénonce aussi le fait que certains prêtres interdisant aux petites filles d'être enfants de chœur à part entière. Ce qui vient d'ailleurs de se passer lors du pèlerinage du diocèse de Metz à Lourdes cette année où on a voulu écarter les filles du service liturgique. Devant l'attitude des garçons qui se sont montrés solidaires des filles, les responsables ont été contraints de faire marche arrière. 


Echo d'un lecteur ami :




Espoir pour les femmes.



      Depuis deux décennies, l’Eglise semble engagée sur un chemin de repentance relatif aux sanctions en tous genres générés, au cours des siècles passés, par une rigidité théologique parfois dévoyée. Ainsi en fut--il de la Sainte Inquisition et des exactions en tous genres qui lui sont attachés, pour lesquels Jean-Paul II a demandé pardon. De nos jours, Galilée, dont les recherches et les affirmations sur le géocentrisme  lui valurent bien des menaces et des sanctions, est enfin reconnu. Une belle exposition dans la bibliothèque vaticane tient lieu d’absolution ! Mais Il aura fallu, pour ces deux exemples, cinq et quatre siècles pour que la hiérarchie   montre des signes d’ouverture et un peu plus d’humanité.
      Alors, mesdames, qui vous plaignez du manque de reconnaissance des autorités religieuses malgré le nombre et la qualité de vos engagements, ne désespérez pas : dans trois ou quatre siècles, l’Eglise reconnaîtra qu’elle est passée à côté de sa mission en méprisant vos apports et vos idées….. Il ne vous reste qu’à espérer que les femmes des siècles à venir auront encore assez de conviction pour mener le combat  jusqu’à cette échéance !

Bernard SCHEYER



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