A l'aube de cette année nouvelle comment ne pas ressentir une fois de plus l'immense décalage entre ce monde qui rêve d'un avenir meilleur et notre Eglise se crispe sur un passé qui s'efface de jour enjour. Quiconque échange avec les jeunes génération en aura la confirmation. Ce constat m'incite à poursuivre une double recherche : quels sont aujourd'hui les signes de l'Esprit qui se manifeste au cœur de ce monde et comment traduire la Parole de Dieu dans le langage de nos contemporains. J'ai lu avec plaisir que le vieux cardinal Poupard a dit ces jours-ci: "L'Eglise doit écouter avant de parler" et "il est temps de relire Lumen gentium" (un des grands textes du dernier Concile).
L'espérance, c'est comme un enfant nouveau-né!
Je me permets de reprendre ici une prière rédigée pour un précédent livre : "Mais où va la religion?" Que le Seigneur nous entende au cours de l'année que nous abordons.
PRIÈRE
Seigneur Jésus nous voici,
Portés par les traditions de nos pères,
Bercés par nos souvenirs d'enfance.
Nos enfants en quittant notre maison
Ont quitté ta maison. Où vont-ils ?
Reviendront-Ils au bercail ?
N'avons-nous pas fermé l'enclos ?
Barrières que nos certitudes.
Stérilité que nos habitudes.
N'est-ce pas toi qui déclarais :
"Le fils de l'homme à son retour,
trouvera-t-il encore la foi sur la terre" ?
Mais tu as dit aussi, il est vrai :
« On ne verse pas le vin nouveau
dans de vieilles outres.
On ne coud pas un tissu neuf
sur des habits rapiécés. »
Seigneur,
nous tenons à nos vieilles outres,
nous tenons à nos vieilles outres,
Nos souvenirs de famille, notre héritage.
Nos habits rapiécés
qui nous vont comme un gant.
Nos habits rapiécés
qui nous vont comme un gant.
Merci de nous rappeler
Que le Vin nouveau fermente,
Et que le souffle de l'Esprit
déchire nos vieilles défroques
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire