mardi 9 février 2010

Appel au dialogue

Qu'il est difficile aujourd'hui d'œuvrer à l'ouverture de l'Eglise, tant dans le monde que dans notre diocése qu'au Vatican. Que de crispations et de raideurs. L'image de la forteresse assiégée revient sans cesse. Comme s'il fallait tout verrouiller!

En tant que délégué des prêtres retraités du diocèse au sein du Conseil presbytéral dont la vocation est de "conseiller l'évêque" je m'efforce, sans grand succès,  d'introduire un climat de dialogue au sein de cette assemblée. Je viens à ce sujet d'adresser à tous les confrères qui siègent à cette instance une lettre ouverte que je peux communiquer à tous ceux qui m'en feront la demande (paul.maire57@gmail.com). Il est certain qu'après 55 ans de ministère, j'ai quelques convictions qui ne sont pas dans l'air du temps. Je suis porteur d'une certaine idée de la mission dans laquelle j'avais été conforté par le Concile Vatican II et qui ont animé mon apostolat. Je conçois que tous ne partagent pas mes idées mais j'estime que nous devrions au moins pouvoir échanger sur ce sujet sans tabous.  je peux aussi vous adresser le texte d'un prêtre dominicain en retraite qui a écrit aux évêques après le synode sur l'Eucharistie.

Ma confiance va à l'Esprit-Saint qui plus largement et au dessus de la hiérarchie conduit l'Eglise, y compris là où elle refuse de se rendre : "hors les murs". Ce qui est réconfortant c'est de lire dans la Croix (06.02.2010) un écrivain comme Jean-François Bouthors dire :
"Peut-on, dans l'Eglise se passer tant de femmes et d'hommes qui proposent de réfléchir, avec d'autres sur la manière d'être chrétien aujourd'hui?" 


2 commentaires:

  1. Donc, osons écrire, penser, communiquer avec notre langage d’aujourd’hui sur ce qui nous paraît essentiel dans cette Parole qui nous est confiée (comme aux premiers chrétiens) et qui donne sens à la banalité de notre vie. La Parole de Dieu a besoin de toutes les femmes et hommes d’aujourd’hui pour la rendre vraiment universelle, traduite et parfois remise en cause. Parfois nous aimerions nous retrouver dans cette barque de la tempête apaisée, voguant sur les remous de notre monde avec cette assurance que le Maître saurait, le moment venu, leur imposer silence. Mais, hélas (ou heureusement), nous nous retrouvons sur le pont d’un grand navire qui paraît s’accommoder des violences, des guerres, des exclusions de toutes sortes qui frappent notre humanité. Immense bâtiment qui manifeste beaucoup de peine à se mouvoir et à quitter sa rive pour gagner les eaux profondes. Mais le temps de l’Histoire ne nous appartient pas. A regarder de près, l’Esprit souffle où Il veut. Aucune puissance n’est en mesure d’en influencer le cours (Jean IV- 21 et sts). Le message évangélique, comme la personne de Jésus elle-même appartient à toute l’humanité jusqu’à la fin des temps. A ce moment là, seulement, les paroles du livre de l’Apocalypse trouveront leur plein sens : « Voici la demeure de Dieu avec les hommes. IL aura sa demeure avec eux ; ils seront sont peuple, et lui, Dieu-avec-eux, sera leur Dieu. Il essuiera toute larme de leurs yeux ; de mort, il n’y en aura plus ; de pleur, de cri et de peine, il n’y en aura plus, car l’ancien monde s’en est allé » (Apoc. XXI-3/4).

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  2. Ce commentaire est un texte de Bernard Marchal (P.O.) qu'il m'a demandé de diffuser (b-marchal@orange.fr)

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